Les saints de l'histoire locale

 

Quatre saints de Vienne ou du royaume burgonde

Ste Adélaïde : née en Bourgogne en 931, morte en Alsace le 16 décembre 999. Fille du roi de Bourgogne Rodolphe, mariée à 16 ans à Lothaire II roi d'Italie. Veuve à 19 ans, elle requiert la protection d'Othon Ier le Grand qui l'épouse et fonde le St Empire romain germanique. A nouveau veuve, elle vécut une vie de retraite. Ici, elle est vêtue simplement et son attitude indique le recueillement.

Ste Clotilde : née à Lyon vers 470, morte à Tours le 3 juin 545. Fille du roi burgonde Chilpéric, donnée en mariage à Clovis, roi des Francs, qu'elle convainc de se faire baptiser en 496. Son veuvage fut attristé par les dissensions et les crimes de ses fils. Elle se retira à Tours près du tombeau de St Martin. Ici, elle a le riche costume de reine de France, et tient dans ses deux mains la croix qu'elle porte à la cour de Clovis qu'elle épousa en 493.

St Mamert : probablement né à Lyon. Mort à Vienne en 477. Evêque de Vienne en 463 en pleine invasion des burgondes ariens. Le prestige de sa science et de sa sainteté garantit la paix dans ces temps troublés. C'est lui qui institua les rogations (prières publiques de 3 jours précédant l'Ascension) ensuite étendues à l'ensemble de l'Eglise catholique ; ici, il a les mains jointes et implore le ciel.

St Crescent : Premier évêque de Vienne au Ier siècle. Son costume est celui des premiers apôtres. Il porte d'une main le cartel, de l'autre le bâton pastoral.

 

 

Quatre saints de l'histoire du diocèse de Grenoble

St Domnin : premier évêque de Grenoble, fin du IV e siècle. Ici, il porte sur la main gauche une église pour indiquer traditionnellement qu'il fut le fondateur de celle de Grenoble.

St Ferjus : évêque de Grenoble, martyr, tué vers 660 à la Tronche (qui jusqu'en 1789 s'appelait St-Ferjus). 

St Bruno : fondateur de l'ordre des Chartreux en 1084, né à Cologne vers 1030, chanoine de Reims en 1057, mort en Calabre en 1101 (fête le 6 octobre). Bruno n'a jamais été canonisé mais le Saint-Siège a autorisé son culte aux Chartreux en 1514, et l'a étendu à l'Eglise en 1674.
Il est représenté vêtu de la robe blanche des Chartreux, dans une attitude de recueillement.

St Hugues : évêque de Grenoble, né à Châteauneuf d'Isère en 1053, mort à Grenoble en 1132 (fête le 1er avril). Il fut un grand évêque pendant plus d'un demi-siècle, de 1080 à 1132, pourtant constamment tenté de se retirer dans un monastère. Il donna à St Bruno, son ancien maître, le désert de Chartreuse. Ici, il porte le décret de fondation de la Grande-Chartreuse avec la date 1084 en chiffres romains (MXXCIIII). Il fonda également le monastère de Chalais au-dessus de Voreppe en 1101.

 

 

Saint Maurice

Saint Patron du diocèse de Vienne, Saint-Maurice est un saint presque entièrement légendaire (fête le 22 septembre). Originaire de l'Egypte chrétienne, il est enrôlé dans l'armée romaine et, à la tête de la légion thébaine, envoyé combattre dans les Alpes. Mais là, Maurice et ses compagnons chrétiens, ayant refusé de renier leur foi et de participer à une cérémonie païenne, sont massacrés sans résistance sur ordre de l'Empereur Maximien. La tradition situe cet événement en 287.
Le culte de Saint-Maurice est né sur le lieu prétendu de ce massacre à Agaune en Valais (Suisse). L'abbaye Saint-Maurice , qui y conservait les reliques du saint, devint de bonne heure un grand centre de pèlerinage. De la Suisse, le culte de Saint-Maurice essaime d'abord dans toutes les Alpes et dans la vallée du Rhône, puis en Allemagne et en Italie et en France, en Provence et en Anjou. 
Depuis l'époque burgonde, la cathédrale de Vienne est ainsi dédiée à Saint-Maurice comme plus de 15 paroisses en Isère. 
Ici, Saint-Maurice tient son épée baissée de manière à faire comprendre qu'il n'a pas voulu se défendre et qu'il a préféré le martyre dont il présente le symbole, la palme, au Christ. Il est accompagné de deux anges portant le bouclier, le casque et l'enseigne, symboles de son passé de soldat. L'enseigne porte le sigle traditionnel des armées romaines, le bouclier les premières lettres grecques du mot " Christ ", X et P, entrelacées.

 

 

Saint Didier

Saint-Patron de la paroisse de Voreppe : Saint-Didier, évêque et martyr. Né à Autun, évêque de Vienne vers 595, il reproche ses scandales et ses crimes à la reine Brunehaut. Celle-ci le fait déposer et chasser, mais les faux témoins qui l'avaient accusé meurent brusquement. Impressionnée, la reine le fait rétablir à Vienne. Mais il recommence à admonester la vieille criminelle. Tiré de sa cathédrale en plein office, il est traîné par les soldats jusqu'au village actuel de Saint-Didier-de-Chalaronne (Ain), où il est lapidé le 23 mai 607. L'église de Voreppe lui est dédiée comme celles d'une dizaine de paroisses de l'Isère. Il porte la palme des martyrs. Deux anges tiennent le livre, la crosse et la mitre, symboles de sa charge d'évêque pasteur et enseignant.